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AH, UN PETIT MIEUX !
12 mai 2009

Un livre que je vous conseille ! Présentation de

Un livre que je vous conseille !

bouffon1

Présentation de l’ouvrage par l’auteur :

« À la cour du roi, le bouffon n'est pas seulement un clown. Son rôle est aussi celui de conseiller, maniant l'insolence et l'humour à des fins très politiques. Carte blanche lui est donnée pour communiquer autrement les messages du roi, briser les tabous mais aussi de tester les idées et les hommes ou désamorcer la critique des véritables fâcheux. Le bouffon protège le pouvoir du roi. Il est, au fond, son meilleur et plus fidèle allié.

Vous connaissez déjà le roi : notre président Nicolas Sarkozy. Voici le bouffon, facteur de son état dans la bonne ville de Neuilly et leader politique de la gauche ultra, le médiatique Olivier Besancenot. Les deux hommes comptent sur les mêmes appuis, s'entraident, partagent des combats et se préparent, tout à tour, le terrain. Rien ne suggérait cette alliance fortuite qui reste invisible aux yeux du plus grand nombre. C'est le projet de l'auteur de vous la rendre évidente, en même temps qu'il vous en dévoilera l'objectif : préserver et accroître le pouvoir respectif du tandem.

Au moment où l'espérance déçue s'adresse au bouffon comme à un recours, prenons le temps d'explorer la double tartufferie du bouffon et du roi. »

Les bonnes feuilles :

Tout est à nous mais rien n'est sérieux

Au titre de l’entrisme toujours, dans le monde économique, le NPA prospère sur la misère sociale des entreprises. Chaque épisode médiatique, plan de licenciement, problèmes sociaux, est une nouvelle occasion de faire parler du mouvement et d’ « Olivier ». Le NPA récupère la colère des salariés, utilisant à fond le concept détestable de marketing de la misère, et non de misère du marketing, plus classiquement attendu de la part d’un trotskyste. C’est François Chérèque lui-même, secrétaire national de la CFDT, qui compare dans une déclaration récente, les amis d’Olivier Besancenot à des « rapaces », d’après ses mots, affirmant que le « NPA fait le tour des entreprises en difficulté » et d’ajouter « ça fait un peu rapace, on attend la misère pour agir ». La récupération des mouvements sociaux par le NPA suscite la méfiance, si ce n’est l’opposition, du mouvement syndical. Le NPA n’en a cure, qui critique désormais publiquement « l'attentisme des directions syndicales qui ne répondent pas à la situation ». Tout est à nous, même les syndicats ?

La crise, aubaine du pouvoir

Jamais un Président sous la Ve République n’aura eu autant de pouvoir économique et politique. Son administration englobe désormais des secteurs industriels entiers, régit des banques, diligente des travaux dans tout le pays. Sarkozy n’est peut être pas populaire mais il n’a jamais été aussi puissant. Or le Président prise ce pouvoir : il est sincèrement convaincu d’être le seul à disposer de la force de conviction et de la volonté nécessaires pour gérer les problèmes. Il ne se prive d’ailleurs pas de le dire assez souvent à ses proches collaborateurs et aux journalistes : « Quand je ne m’en occupe pas, ça ne fonctionne pas ». C’est là un tropisme constant chez Sarkozy : la certitude que les problèmes ne peuvent se régler, au fond, que parce qu’il intervient. Les Français avaient pu le constater lors de ces premiers mois d’exercice, où les ministres en difficulté étaient aussitôt désavoués pour permettre au « Château » de prendre la main et de régler les problèmes en direct. Sarkozy assume le pouvoir grandissant, économique et politique, qu’il s’est forgé. Oserons-nous ici écrire qu’il le désire peut-être plus que tout, tout en le voulant parcequ’il pense être aussi le seul à pouvoir l’assumer ?

Le bouffon et le roi : l'improbable tandem

Comme nous l’expliquions en préambule, le Bouffon et le Roi forment un tandem politique efficace. Le Bouffon protège le Roi, en préparant la cour à ses décisions et en se moquant, au besoin, de ses adversaires. C’est là exactement la mission que remplit Besancenot auprès de Sarkozy. Ce dernier, pas ingrat, n’hésite pas à lui tendre des perches : le comique utile a toujours bien payé.                                                              Mais comparaison n’est pas raison : Sarkozy et Besancenot ne sont pas politiquement des alliés, mais des adversaires. Besancenot ne se conçoit certainement pas comme le Bouffon de Sarkozy (espérons-le), qui, des deux rôles, est sûrement le moins flatteur. La réciproque n’est pas évidente et nombreux sont les signes qui permettent de penser que Sarkozy, lui, a choisi de faire de Besancenot le Bouffon officiel de sa cour. En politique, il est des adversaires qu’on se choisit. Il est en même qu’on choie. Cette analogie, dont le lecteur pardonnera sûrement l’allure cavalière, a le mérite d’éclairer les enjeux de notre époque politique, rongée par la peur, le retour de l’État et la démagogie. Sarkozy et Besancenot, les deux principaux protagonistes de la vie politique française, agissent en duettistes. Ils sont les deux héros d’un ballet où leurs actions et leur propos se répondent, à l’avantage de chacun. Ils poursuivent l’un comme l’autre, le même objectif : l’optimisation de leur pouvoir personnel, sous couvert de la défense de l’intérêt général. Le conservateur bon teint et le facteur marxiste se sont trouvés, hasards et facéties de l’histoire, une utilité réciproque.

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